Spontanéité ne rime pas forcément avec sincérité.
Sous le coup des émotions, les prises de décisions sont totalement irréfléchies : on fuit ou on agresse.
Les pensées aussi vont dans ce sens.
Ainsi, un sujet délicat sera abordé sans diplomatie et la conversation a toutes les chances de tourner au vinaigre.
Dans ce cas, la prise de recul et la réflexion sont les clés pour déverrouiller une situation qui s’enlise.
En se posant les bonnes questions, le débat se recentre sur le problème ainsi que sur une solution.
Quelles sont-elles ?
Lorsque la conversation dérape, demandez-vous ce que vous souhaitez vraiment pour vous et pour la relation que vous entretenez avec la (ou les) personne(s) impliquée(s).
À partir de ces réponses, interrogez-vous sur votre comportement.
Est-il le reflet de ce que vous souhaitez ?
Si vous aimeriez préserver la relation, mais que la conversation est devenue une joute verbale, la réponse est probablement non.
Demandez-vous également comment allier à la fois le maintien de la relation et l’expression de votre désaccord de manière constructive.
Après tout, si vous abordez le sujet, si vous fuyez ou agressez, il est évident que vous cherchez à ce que les choses changent, sinon vous les subiriez sans réagir.
La prise de recul et le questionnement interne sont les meilleurs moyens de parvenir à ses fins.
Nous avons tous à déplorer des moments où nous avons réagi brutalement, où nous nous sommes enfermés dans le silence par manque de réflexion.
Il s’agit bien souvent des mêmes anecdotes qui ont signé l’altération du lien que l’on entretenait avec les autres.
Pourtant, le souci de départ n’avait aucune raison de nous causer cette situation finale dommageable.
Bien souvent, nous avons mené une réflexion, mais celle-ci est intervenue trop tard.
Il ne nous reste plus qu’à refaire l’histoire mentalement en commençant chaque phrase par “si seulement” et à batailler pour renouer un lien.
En écoutant son cœur avant même d’entreprendre le débat, en se recentrant sur le problème et ce que l’on attend de son évocation, le schéma s’inverse et on peut emprunter la voie du dialogue.
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